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Sous l'oeil de l'écorcheur
8 janvier 2013

Littérairement baisé


  • Une nuit du mois d’Août. 

    La sieste que je me suis payé l’après midi me rembourse avec une belle insomnie. 

    Je traine une morne envie de baiser sur Internet, quand, au détour d’un coin de clic, je croise une nana qui a peut être le profil pour me faire passer le temps.
    Entendez par là : deux nichons comme des obus, et un discours qui me fait comprendre qu’elle n’attendra pas que je lui presse des oranges au lendemain de la besogne. 

    Elle est contente, parce que je sors un peu du cliché du kéké torse-poil-muscu-tunning-viveldopeffetmouillé qu’elle rencontre d’habitude. 

    Je suis content, parce qu’elle ne sort absolument pas du cliché de la pétasse sous prolétaire naïve comme une petite fille et roulée comme une déesse. 

    Bref, je gère mon buisness, et alors qu’on en vient à discuter des modalités d’un éventuel entretien buco-génital, voilà une copie d’un de ses messages : 

    ok, je te file mon numéro… mais avant, tu me donnes un avant goût de ce qui se passera sur la plage ;)”    

    (oui, car comme toute princesse de ghetto suffisamment bien foutue pour avoir connu plusieurs capots de bagnole à la sortie du Macumba, son grand rêve, voyez vous, c’est d’avoir du sable dans la raie pendant que je la tringle. ) 

    Surfant sur la vague, plutôt porteuse jusque là, du mec un peu plus classe que la moyenne col en V, je lui sors une pseudo prose erotico-pornographique, avec de l’océan, du crépuscule, mes doigts et sa chagatte comme protagonistes. 

    Je vous dispense du Copier/Coller. Non, je me dispense du Copier/Coller. 
    Certains d’entre vous ici me tiennent peut être en une certaine estime littéraire, et je ne voudrais pas compromettre cette admiration bien méritée avec un récit que j’ai adapté à mon public, un public qui n’avait pas dû lire grand chose depuis “Tom tom et Nana”, et le Cosmopolitan du mois dernier. 

    Ca l’impressionne, ça l’impressionne même beaucoup, ça la touche, et, comme je le pensais, ça la change des “je vais t’éclater la chatte”, et autres joyeusetés littéraire qu’elle me dit recevoir régulièrement de la part de prix Goncourt de cage d’escalier.

    Et puis, peut-être parce que, quand tu écris trois lignes dans lesquelles tu adjoints une subordonnée à la relative, tu es rangé dans le sac des poètes eunuques, elle me souhaite seulement bonne nuit, entre deux compliments sur mon étron littéraire, allant même jusqu’à dire que je suis “mignon”. 



    Ceci, mesdames, et surtout messieurs, était le récit du jour où mon bac L m’a empêché de tremper mon biscuit.




    A venir sur ce blog : une vidéo prise à la GoPro où je la viole en fredonnant du rap. Connasse. 


     Je vous laisse,  Je retourne draguer des obèses dans le bibliobus du coin. 

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